Dernier pays de ce périple : plus petit, donc moins de bus de nuit, l’Equateur permet de passer en peu de temps de la plage, à la jungle ou aux sommets enneigés des volcans (dont plusieurs sont encore actifs).
Première étape : Cuenca.
Une jolie ville proprette. Des gens sympathiques. À une heure de là se trouve un parc national parsemé de lagunes : Cajas. Le temps en ce moment est plutôt à la pluie et au brouillard mais je m’en sortirai plutôt bien pour ma randonnée, avec même des rayons de soleil !
Puerto López et les Galapagos du pauvres
Direction ensuite la côte, dans une sympathique auberge au sud de Puerto López: Viejamar. Footing sur la plage déserte, baignade, repos. Et puis je fais une excursion à l’isla de la Plata, aussi connue comme « les Galapagos du pauvre » car on y retrouve une flore et faune similaires, (bien qu’a priori bien moins extraordinaire qu’aux Galapagos!) et pour un prix beaucoup plus bas évidemment. Ce sera une superbe journée : c’est la saison des baleines et celles ci passent parfois à à peine une vingtaine de mètres du bâteau pendant notre traversée ; en arrivant vers l’île nous sommes accueillis par un groupe d’une trentaine de dauphins et des tortues. Commence ensuite une randonnée sur l’île à la découverte des fous aux pieds bleus, et des frégates superbes, dont les mâles gonflent leur coup rouge vif en période d’accouplement (ce qui est le cas en ce moment). Nous continuons avec un moment de snorkeling au bord d’une petite barrière de corail blanc. Poissons de toutes tailles, formes et couleurs se balladent (pas de photo malheureusement mais c’était chouette !).
Baños Et l’Oriente
J’arrive vers 6h du matin et il pleut à torrent. Après m’être réfugiée dans la gare routière pour prendre mon petit déjeuner je me rends à l’auberge. Première activité du coin : la casa del árbol. Après 700 marches qui mènent à une statue de la Vierge Marie dominant la ville et une montée bien corsée (800m de dénivelé au total), j’arrive dans un petit parc avec de grandes balançoires au dessus du vide et des mini-tyroliennes.
Le lendemain, deux filles de l’auberge organisent un tour en vélo pour faire la « ruta de las cascadas ». Des chutes d’eau impressionnantes à quelques minutes de la route tout en descendant la vallée. Le soir je me rends aux bains thermaux (je suis quand même dans une ville appelée ‘Baños’!) avec Sarah, une marocaine qui vit à présent au Québec. L’un des bassins, très prisés en soirée, se trouve juste au pied de la cascade, éclairée de nuit.
Afin de me rapprocher un peu de l’Amazonie, je me rends ensuite à Puyo où je visite un refuge d’animaux, El Paseo de los monos. Créé par un suisse il y a 16 ans, il récupère des animaux, particulièrement des singes, qui ont été maltraités, victimes de trafic… puis tente de les réhabiliter dans leur environnement naturel. Enfin, je vais à Misahualli, d’où partent des visites de communautés indiennes (un peu trop touristiques à mon goût), que l’on rejoins en canoë. Sur la plage, des singes se balladent… attention aux affaires qu’ils tentent de piquer au moindre instant d’inattention !
Cotopaxi
Direction le parc national du Cotopaxi où culmine le volcan, encore actif, du même nom à 5897m d’altitude. Plusieurs personnes m’ont conseillée de me rendre au Secret Garden, ce que je fais. Cette auberge paradisiaque propose des « packages » 3jours 2nuits avec tous les repas et snacks compris (et c’est drôlement bon!). Superbe emplacement avec vue sur le Cotopaxi et les pics alentours, des petits poêles pour se chauffer le soir, un jacuzzi, ambiance décontractée et familiale, c’est top! Arrivés nombreux le premier jour (2 combis), nous faisons une petite ballade dans la forêt jusqu’à une cascade. Le lendemain, c’est randonnée jusqu’au Pachachoa à 4200m d’altitude, d’où nous pouvons voir la ville de Quito. Le dernier jour nous sommes 4 à décider de gravir le Rumiñuahui (4700m), accompagnés de notre guide Hector. Nous montons à bonne allure. En haut le vent est glacial et les nuages vont et viennent, cachant puis découvrant la vue à vitesse grand V. Pour redescendre ce sera surf dans le sable puis course sur le petit sentier !
La Laguna Quilatoa
Pour arriver à ce superbe lac au fond d’un immense cratère je décide de faire la randonnée de 3 jours appelée la Quilotoa loop, bien qu’il ne s’agisse aucunement d’une boucle. Je me retrouve à randonner avec 2 américaines, Cara et Molly, et 2 allemands, Éric et Rebecca. Le premier jour est assez facile, le second plus long et le dernier, avec l’arrivée au cratère où le vent souffle avec une force impressionnante, plus costaud. (Il faut dire aussi que j’ai fait un petit détour pour voir la fin de la finale de la coupe…). Nous traversons la campagne équatorienne avec ses petits hameaux, ses champs verdoyants sur des pentes ardues, un canyon qui fait un peu penser à celui de Colca au Pérou. Et puis, le cratère. Profond, aux parois abruptes. Avec cette eau bleu profond qui le remplit.
Quito
Je ne resterai pas très longtemps dans cette capitale à plus de 2500m d’altitude. Je profiterai d’une jolie vue depuis la terrasse de mon auberge où nous partageons le mate avec toute une troupe d’argentins, du mercado central aux pieds de l’immeuble. Je déambulerai dans les rues, en particulier celle des Siete Cruces où se succèdent de nombreuses églises. Et je grimperai le mont Rucu Pichincha (4700m) qui domine la ville au dessus du téléphérique avec Pablo et Joaquim, 2 argentins (encore !) de mon auberge.
Et c’est ainsi que ce termine ce deuxième voyage au long cours, avec un vol retour pour l’Europe ce 18 juillet!
À suivre … d’ici 6 mois! 😉